The French poetry thread

Cet homme vieux, il joue un,
Il joue knick-knack sur mon chien.

Cet homme vieux, il joue deux,
Il joue knick-knack sur mes yeux.

Cet homme vieux, il joue troix,
Il joue knick-knack a Saint-Croix.

Cet homme vieux, il joue quatre,
Il joue knick-knack sur le chat.

Cet homme vieux, il joue cinq
Il joue knick-knack dans la banque.

You were expecting Baudelaire or something? Sheesh, I’ve only been studying this language for six weeks…

Chevaliers de la table ronde
goutons voir si le vin et bon

Goutons voir, oui oui oui
Goutons voir, non non non
Goutons voir si le vin est bon.

Si ju muirs, je veux te me renterre
dans la cave ou il-y-a de bon vin!

Dans la cave, oui oui oui
Dans la cave, non non non
Dans la cave ou il-y-a de bon vin.

(My favorite little ditty from Francais un)
Apologies to those who actually know how to spell in French!
JoWallaby

Victor Hugo, Les Djinns.

(a famous french poem, about air-borne supernatural creatures that approach in a storm and then recede in the distance. The approach and departure of the djinns is indicated by the verses getting longer and then shorter.)

LES DJINNS

Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C’est l’haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu’une flamme
Toujours suit !

La voix plus haute
Semble un grelot.
D’un nain qui saute
C’est le galop.
Il fuit, s’élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d’un flot.

La rumeur approche.
L’écho la redit.
C’est comme la cloche
D’un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s’écroule,
Et tantôt grandit,

Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !.. Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l’escalier profond.
Déjà s’éteint ma lampe,
Et l’ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu’au plafond.

C’est l’essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l’espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu’une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !

Cris de l’enfer ! voix qui hurle et qui pleure !
L’horrible essaim, poussé par l’aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s’abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l’on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu’il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !

Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J’irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d’étincelles,
Et qu’en vain l’ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !

Ils sont passés ! - Leur cohorte
S’envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L’air est plein d’un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !

De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l’on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d’une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d’un vieux toit.

D’étranges syllabes
Nous viennent encor ; -
Ainsi, des Arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s’élève,
Et l’enfant qui rêve
Fait des rêves d’or.

Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu’on ne voit pas.

Ce bruit vague
Qui s’endort,
C’est la vague
Sur le bord ;
C’est la plainte
Presque éteinte
D’une sainte
Pour un mort.

On doute
La nuit…
J’écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L’espace
Efface
Le bruit.

There once was a lady from Cannes
Who often had…

What? Oh, Sorry.

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Oh shoot, did I mispell “trois” AGAIN? This language is driving me to despair.

BTW, I could use some help with the chorus. Comment dit-on “bone”?

Frere Jacques, Frere Jacques. . .
– Sylence


If a bird doesn’t sing, I’ll wait until it sings.

  • Tokugawa Ieyasu

Il y a un cultivateur qui s’avait un chien
Et Bingo, c’est son nom - O!
B - I - N - G -O
B - I - N - G -O
B - I - N - G -O
Et Bingo, c’est son nom - O!

Soir d’hiver

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu’est-ce que le spasme de vivre
Ô la douleur que j’ai, que j’ai!

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D’où les blonds ciels s’en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu’est-ce que le spasme de vivre
A tout l’ennui que j’ai, que j’ai!..
Émile Nelligan


“I thought: opera, how hard can it be? Songs. Pretty girls dancing. Nice scenery. Lots of people handing over cash. Got to be better than the cut-throat world of yoghurt, I thought.” - Seldom Bucket

Il y avait un homme de Nantucket.
À qui dick était ainsi longtemps il pourrait le sucer.
Car il a effacé son menton
Qu’il a dit avec une grimace,
" Si mon oreille étaient une chatte je pourrais la baiser."


When someone annoys you it takes 42 muscles to frown. But it takes only 4 muscles to extend your arm and whack them in the head.

os. (pronounced like the english word “us”)

Félicitations à tous mes amis francophones. Vos efforts amusants m’ont fait rire aux éclats.

M’sieur Miroir,
marchand d’habille,
est mort hier soir
a Paris.
Il fait nuit.
Il fait noir.
Il fait nuit noir
a Paris.

Bet I misspelled something.

C’était un p’tit bonheur,
Que j’avais ramassé,
Il était tout en pleur,
Sur le bord du fossé.
Quand il m’a vu passé
Il s’est mit à crier:
“Monsieur, ramassez-moi,
Chez-vous, amenez-moi.
Mes frères m’ont oublié,
Je suis tombé, je suis malade,
Si vous n’me cueillez point
Je vais mourir, quelle ballade!
Je me ferai petit, tendre et soumis
Je vous le jure,
Monsieur, je vous en prie,
Délivrez-moi de ma torture.”

J’ai pris le p’tit bonheur,
L’ai mis sous mes haillons,
J’ai dit: “Faut pas qu’il meure,
Viens-t-en dans ma maison.”
Alors le p’tit bonheur
A fait sa guérison,
Sur le bord de mon coeur
Y avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes deuils,
Mon mal: tout fut oublié,
Ma vie de désoeuvré,
J’avait dégoût d’la r’commencer.
Quand il pleuvait dehors,
Ou qu’mes amis m’faisaient des peines,
J’prenais mon p’tit bonheur
Et j’lui disais: “C’est toi ma reine.”

Mon bonheur a fleuri,
Il a fait des bourgeons;
C’était le paradis,
Ça s’voyait sur mon front.
Or un matin joli
Que j’sifflais ce refrain,
Mon bonheur est parti
Sans me donner la main.
J’eus beau le supplier, le cajoler,
Lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou
Qu’il me faisait au fond du coeur
Il s’en allait toujours la tête haute
Sans joie, sans haine,
Comme s’il ne voulait plus
Voir le soleil dans ma demeure.

J’ai bien pensé mourir
De chagrin et d’ennui;
J’avais cessé de rire,
C’était toujours la nuit.
Il me restait l’oubli
Il me restait l’mépris,
Enfin que j’me suis dit,
Il me reste la vie.
J’ai repris mon bâton, mes deuils,
Mes peines et mes guénilles,
Et je bats la semelle
Dans des pays de malheureux.
Aujourd’hui quand je vois
Une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour
Ou bien je me ferme les yeux.
Je fais un grand détour
Ou bien je me ferme les yeux.

—Félix Leclerc

This is by Antonin Artaud.

Toute l’écriture est de la cochonnerie.
Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons.
Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci.
Tous ceux qui ont des points de repère dans l’esprit, je veux dire d’un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l’âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont esprit de l’époque, et
qui ont nommé ces courants de pensée, je pense à leurs besognes précises, et à ce
grincement d’automate que rend à tous vents leur esprit, - sont des cochons.
Ceux pour qui certaines mots ont un sens, et certaines manières d’être, ceux qui font si
bien des façons, ceux pour qui les sentiments ont des classes et qui discutent sur un degré quelconque de leurs hilarantes classifications, ceux qui croient encore à des “termes”, ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l’époque, ceux dont les femmes parlent si bien et ces femmes aussi qui parlent si bien et qui parlent des courants de l’époque, ceux qui croient encore à une orientation de l’esprit, ceux qui suivent des voies, qui agitent des noms, qui font crier les pages des livres, -ceux-là sont les pires cochons.
Vous êtes bien gratuit, jeune homme !


“The world is everything that is the case.” --Ludwig Wittgenstein

And this, of course, is by Baudelaire.

Enivrez-Vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut
vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise,
Mais enivrez-vous,
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé , dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou
disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui
parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : “Il est l’heure de s’enivrer!
Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous;
Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu,
à votre guise.”


“The world is everything that is the case.” --Ludwig Wittgenstein

umm, heheh, you guys are, like…wussies!

Francais, C’est Francais

OUI, oUi, oui,
oui, oui, OuI,
OUI, OUI, oui,
OuI, oUi, OuI,
NON! Merde!

Napoleon, en route a Moscow


R.J.D.

I find it rather romantic.


This life is a test. It is only a test. If it had been an actual life, you would have received further instructions on where to go and what to do.

Arthur Rimbaud, Voyelles (1871)

A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu: voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes.
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux;

0, suprême Clairon plein de strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges:

  • Ô l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !